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Le Coin Maubert en 1936
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Joseph Hémard, qualifié par ses contemporains de « Maître de la Fantaisie » et « Prince des Humoristes », est né le 2 août 1880 aux Mureaux (Yvelines).

Très tôt attiré par le dessin, jeune débutant de 19 ans, il contribue dès 1899 au journal humoristique Le Pêle-Mêle qui compte déjà comme contributeurs Benjamin Rabier et Robida. Francisque Poulbot les rejoindra peu après. Excusez du peu !


Au cours de sa riche carrière, il participera également à des journaux tels Le Rire, Le Hérisson, L’Assiette au beurre ou Le Sourire. À ses débuts, pour subsister, il réalise des décors pour faïences, des dessins de dentelle, des abats-jour, des éventails et des travaux photographiques.

Ayant été prisonnier durant plus de 4 ans lors de la première guerre mondiale, il croque alors des militaires de multiples nationalités, œuvres qu’il publiera à son retour sous le titre Chez les Fritz et qui lui vaudra les honneurs de l’Académie Française.

S’ensuit l’illustration de nombreux ouvrages d’auteurs tels Allais, Balzac, Molière, Rabelais, Rostand, La Fontaine, Voltaire ou Courteline. Sans oublier La Guerre des boutons de Louis Pergaud.

En 1920, il épouse Jeanne Diey. Dans ces années-là, il conçoit des décors et des costumes pour des revues et des opérettes. Il décore aussi des vitrines et des restaurants. Pluridisciplinaire, il illustre également des brochures publicitaires et écrit des pièces pour le Théâtre de Guignol. Fait Chevalier de la Légion d’Honneur en 1938, il nous quittera le 9 août 1961.

Très familier des alentours du Petit-Pont et du Quartier Latin, Joseph Hémard rendra le plus bel hommage à la Maub’ avec Le Coin Maubert en 1936. Il n’est que justice que cette œuvre retrouve la lumière aujourd’hui...

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