Entre Beaux-Arts et Esprit...

Il y a quelques jours, je poussais un coup de gueule (voir plus bas) contre la Bibliothèque Italie qui n'estimait pas la revue Histoire & Histoires... du 13e digne de figurer parmi les revues intéressantes à proposer à ses lecteurs. Vexé comme un pou (d'où vient donc cette expression ?), j'avais fait part de mon mécontentement à qui de droit.

Hier, mercredi, lors de ma visite hebdomadaire en ce lieu, j'ai eu la très agréable surprise de voir mon bébé placé entre "Beaux-Arts" et "Esprit".

Je vois que les responsables de ce lieu culturel, désormais parmi les meilleurs de France (LOL), n'en manquent pas et ne sont pas rancuniers. Moi non plus, c'est comme ça qu'on avance...

Lorsque j'ai créé la revue Histoire & Histoires... du 13e, en mai 2008, mon désir secret était qu'elle finisse dans toutes les bibliothèques des amoureux d'histoire de notre arrondissement. Le pari est, je pense, en partie gagné car je ne me souviens pas avoir aperçu un seul exemplaire dans une poubelle ou sur un stand de vide-grenier et ce, avec plus de 15.000 exemplaires, tous numéros confondus, vendus à ce jour. Cela prouve que cette revue que je m'échigne à faire la plus belle et intéressante possible, reste dans vos collections. Quel bon goût !

Mieux même, elle fait partie des revues les plus volées chez les libraires et certains boulangers et je n'en suis pas peu fier, même si je le regrette pour ces commerçants. J'en ai quand même perdu quelques uns pour cette raison. La rançon de la gloire !

Curieusement, il n'en est pas du tout ainsi dans certaines bibliothèques du 13e arrondissement, plus spécialement avec la bibliothèque Italie, boulevard Vincent Auriol. En effet, pour en faire profiter les lecteurs n'ayant pas forcément les moyens de l'acheter, j'avais offert plusieurs exemplaires des 3 premiers numéros courant 2009 et, m'étonnant qu'on ne me demande pas la suite, je me suis rendu à nouveau, courant décembre 2010, déposer cette fois les 6 premiers exemplaires de la revue. Je ne demandais même pas que la bibliothèque prenne un abonnement, j'en espérais juste un peu de publicité.

Ah si, j'avais tout de même demandé (quelle audace !) que la revue soit mise un peu plus en vue du public plutôt qu'au tréfond de l'allée réservée aux revues. J'expliquais en effet à la responsable de ce "rayon" que je trouvais dommage de voir des magazines tels Marie-Claire, Madame Figaro ou l'Equipe, qui ne présentent pas, reconnaissons-le, un grand intérêt culturel, être en première ligne des magazines alors qu'une des rares revues locales se retrouvait complètement ignorée de tous, sans même un casier pour l'accueillir. La personne à qui j'ai remis ces revues m'a assuré qu'elle allait faire se qu'elle pouvait.

De toute évidence, elle ne pouvait pas grand chose car, en m'y rendant aujourd'hui, j'ai tout simplement constaté que la revue avait définitivement disparu, pas même répertoriée. M'étonnant de la chose et demandant des explications, la responsable, de toute évidence plus adepte de la cucu-lture, a simplement déclaré que c'était une décision de la bibliothèque. J'en prends note et décide donc que, dès le prochain numéro, une nouvelle rubrique fera son apparition : "Vous n'y trouverez pas la revue Histoire & Histoires... du 13e". La bibliothèque Italie l'inaugurera.

Lecteur, toi qui lit ces lignes, rends-moi service : si tu passes du côté de cette bibliothèque, passe leur demander s'ils ont cette revue et étonne-toi de ne point l'y trouver. Au bout du 500e client mécontent, ça peut leur monter au cerveau...